L’exposition régulière au porno, notamment pendant de longues heures, libère des quantités incroyables de dopamine ce qui donne au cerveau un état d’euphorie anormal.
Plutôt sympa a priori.
Mais le problème c’est que le cerveau finit par se fatiguer. Au bout d’un certain temps, il commence à limiter la libération de dopamine pour se protéger de ces états d’excitation intense.
C’est ce que prouvent différentes études menées en Europe dont celles d’Ana Carvalheira.
Il va falloir doubler, voire tripler les doses pour atteindre le même niveau de satisfaction que les premières fois. C’est ce qu’on appelle la désensibilisation. Les plaisirs quotidiens commencent à perdre de leur saveur, y compris le sexe, et on va se mettre en recherche de contenus plus originaux ou plus violents. Le problème c’est que les plaisirs simples de la vie deviennent fades et l’ennui s’installe. Le piège c’est de vouloir sortir de l’ennui en regardant du porno.
On ouvre alors la porte d’un terrible cercle vicieux.
Etudes à l’appui :
Gila Bronner et Itzhak Ben-Zion : « Unusual masturbatory practice as an etiological factor in the diagnosis treatment of sexual dysfunction in young men. », The Journal of Sexual Medicine, vol. 11, n°7, juillet 2014, p. 1798-1806.
Ana Carvalheira, Bente Traeen et Aleksandar Stulhofer : « Mastubration and pornography use among coupled heterosexual men with decreased sexual desire: how many roles of masturbation ? », Journal of Sex & Marital Therapy, vol. 41, n°6, juillet 2015, p. 626-635.
Simone Kühn et Jürgen Gallinat : « Brain structure and functional connectivity associated with pornography consumption : the brain on porn », JAMA Psychiatry, vol. 71, n°7, juillet 2014, p. 827-834.