Comment le porno façonne mes émotions ?

 « Lorsqu’un homme ou une femme regarde du porno, il/elle a de fortes chances d’être moins satisfait(e) par le partenaire, son apparence et ses qualités au lit. »

La psychologue américaine Ana Bridges, son confrère suédois Kristian Daneback et sa consœur allemande Verena Klein affirment que lorsqu’un homme ou une femme regarde du porno, il/elle a de fortes chances d’être moins satisfait(e) par le partenaire, son apparence et ses qualités au lit.

Elle ajoute qu’à force d’en regarder, on expérimente moins d’amour pour le partenaire.
A force de se masturber devant des contenus pornographiques virtuels, il devient de plus en plus exigeant et fatigant de faire l’amour avec un véritable être humain.

On finit par s’habituer à l’excitation sexuelle provoquée par des images. La pornographie conditionne petit à petit au sexe virtuel.

Alors forcément, dans la réalité, on est déçu…

Le visionnage de pornographie est souvent associé à l’isolement : pour en voir sans être dérangé mais aussi parce que le porno génère une forme d’auto-suffisance où l’autre n’a plus réellement sa place. Cet isolement peut entraîner des problèmes émotionnels et psychologiques. Pour les consommateurs de porno, hommes ou femmes, cela s’accompagne souvent de problèmes d’anxiété, d’image corporelle, d’une mauvaise estime de soi, de problèmes relationnels, d’insécurité et parfois de dépression.

Ana Bridges : « Pornography’s effects on interpersonal relationships » in James Stoner et Donna Hughes :  The social costs of pornography : a collection of papers, Princeton, New Jersey : Whitherspoon Institute, p. 89-110.

Kristian Daneback, Bente Traeen et Sven-Axel Mansson : « Use of pornography in a random sample of Norwegian heterosexual couples », Archives of Sexual Behavior, vol. 38, n°5, octobre 2009, p. 746-753.

Verena Klein, Tanja Jurin, Peer Bricken et Aleksandar Stulhofer : « Erectile dysfunction, boredom, and hypersexuality among coupled men from European countries », The Journal of Sexual Medecine, vol. 12, n° 11, novembre 2015, p. 2160-2167.

 

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